En attendant que ce blog soit transféré sur une autre plateforme, je n'alimenterai plus que la version anglaise.
Toutes les illustrations sont © Kevin O'Neill & Pat Mills et ne sont utilisées que pour informations
Navigation rapide par histoire et recueils
Fear and loathing (1987-1989, 168 pages + 8)
Crime & punishment : Marshal Law Takes Manhattan (1989, 48 pages)
Kingdom of the Blind (1990, 46 pages)
The Hateful Dead (1991, 48 pages + 2)
Super Babylon (1992, 48 pages)
Pinhead vs Marshal Law : Law in Hell (1993, 64 pages)
Secret Tribunal (1993-1994, 64 pages)
The Savage Dragon/Marshal Law : Ten (1997, N&B, 44 pages)
The Mask/Marshal Law (1998, 44 pages)
Entre 2000 et 2002,du matériel inédit sera publié sur le site Internet Cool Beans World, dont on retrouve une partie dans les deux histoires suivantes.
The Day of the Dead (nouvelle illustrée, 2004, couleur, 90 pages)
Cloak of Evil (nouvelle illustrée, prévue et référencée pour 2006 mais jamais publiée)
Marshal Law : Origins (recueil au format livre 13x20 reprenant les 2 nouvelles illustrées précédentes, 2008, N&B, 240 pages)
Recueils:
Nouveau! Marshal Law the Deluxe Edition
Autres:
Matériel additionnel 1991-1994
Matériel additionnel 2002-2010
Les auteurs
On retrouve Pat Mills au scénario et Kevin O'Neill au dessin (et souvent couleur et encrage, sans compter l'influence non négligeable qu'a ce dernier sur l'orientation des scénarii).
On doit à ce tandem britanniques d’autres œuvres comme Ro-Busters/A.B.C. Warriors et Nemesis The Warlock en angleterre (pour le magazine 2000 AD) ou Metalzoïc (DC Comics) et Death Race 2020 (pour Corman Comics) aux USA.
Pat Mills est aussi connu pour être à l’origine du magazine anglais 2000 AD pour lequel il scénarisera entre autre Slaìne et Savage, et participera à la création de Judge Dredd. On lui doit aussi le strip Charley’s War pour le magazine Battle ainsi que le lancement de 2 revues britaniques : Toxic! chez Apocalypse Ltd et Crisis chez Fleetway (incluant le strip Third World War).
Il est surtout connu en France pour les traductions de certaines de ses séries anglo-saxonnes (Sláine, Marshal Law) ainsi que pour son travail récent dans le cadre du marché français : Sha et Requiem, Chevalier Vampire avec le dessinateur Olivier Ledroit et son spin off Claudia, Chevalier Vampire avec Franck Tacito.
La liste des œuvres auxquelles il a participé serait bien trop longue à développée sur cette page. Pour plus d’information voir ici.
Kevin O’Neill a fait ses début dans le monde de la bande dessinée en tant qu’assistant éditeur lors du lancement de 2000 AD. Ses premières publications notables se feront en association avec Mills, en particulier Ro-Busters et Nemesis The Warlock. Ils s’essaieront en même temps au marché américain en connaissant leur premier succès commun avec Marshal Law.
En 1988, la Comics Code Authority, qui accole son tampon "Aproved by the CCA" sur les publications qu’elle juge pouvant convenir au public de tout age, décidera que les dessins eux mêmes d’O’Neill, sont de nature à choquer ce public. Depuis, jamais aucun des travaux du dessinateur n’a été approuvé par le CCA, et c’est resté un cas unique dans les annales de la bande dessinée !
Actuellement il connaît enfin une certaine reconnaissance mondiale bien méritée grâce à son travail sur La Ligue Des Gentlemen Extraordinaires avec Alan Moore.
Le personnage
Généralités
Marshal Law, a pour identité civile Joe Gilmore, vétéran de guerre de "La Zone" (Panama, Equateur, Brésil et Vénézuela) officieusement sans emploi.
Comme tous les Screaming Eagles employés par le gouvernement pour sa guérilla anticommuniste sud américaine, on a fait de lui un super héros. On l’a génétiquement modifié afin que son système nerveux génère un feedback électrique qui a pour effet de bloquer toute information nerveuse relative à la douleur. Il ne ressens donc plus cette dernière (symbolisme du barbelé autour du bras), ce qui jouera beaucoup sur sa psyché décalée (une certaine schizophrénie qui nourrira l’évolution du personnage). Est-ce lié à cette absence de ressenti (voir aussi Darkman de Sam Raimi, 1990), en tout cas il a aussi une force, une endurance et une agilité supérieure à la normale.
Dans le futur proche décrit par les auteurs, Marshal Law est officiellement un policier, employé par le gouvernement pour "gérer" les gangs de super héros (souvent des vétérans de "la Zone") dans le quartier le plus dangereux de San Futuro (San Francisco rebaptisée après un séisme qui a ravagé la ville).
Naissance d'un (littéralement) anti héros
Le personnage est d’abord né de l'imagination graphique de Kevin O’Neill, et était destiné à l’origine à un "livre dont vous êtes le héros" dans lequel on était invité à personnifier un policier au look fascisant simplement désigné par l’appellation Starpo. Pat Mills s’était déjà beaucoup essayé à l'élaboration de ce type de livre (qu’il affectionne), notamment avec ses personnages de 2000 AD (Slaine, Nemesis illustré justement par Kevin O’Neill, Torquemada) et même plus éloigné du médium avec un "role playing game" où le lecteur doit incarné Margaret Thatcher. Avec Starpo, il était prévu de faire résoudre une enquête policière au lecteur dont certains éléments se retrouveront dans la première histoire du Marshal (la scène avec le prêtre dans le confessionnal entre autres). L’environnement du récit ne contenait par contre aucun élément super héroïque.
Finalement, le projet ne vit jamais le jour, mais le personnage est trouvé tellement séduisant par les auteurs, qu’ils décident de le recycler (avec son histoire) pour une BD qu'ils proposent à Epic Comics (filliale en "creator own" de la Marvel).
La réponse de l'éditeur se faisant attendre, les auteurs ont alors le temps d'explorer le background de leur création, dont l’aspect super héroïque (O’Neill est amateur de comics) pousse Mills à se pencher sur la littérature de ce genre, pour laquelle il n’a pas un à priori très positif. Et ses premières lectures ne vont faire qu’accentuer cet état d’esprit, jusqu’à une détestation certaine de tout ce qui porte une cape et sauve la veuve et l'orphelin. Heureusement pour nous, il décide de diriger cette haine dans son processus créatif : Marshal Law sera son porte parole, son exutoire : un chasseur de héros.
Quelques personnages plus ou moins récurrents
Son supérieur direct est le commissaire Mac Gland (lui aussi un super héros, mais son pouvoir est naturel : il est super menteur).
Lynn Evans, le grand amour de Joe Gilmore, ici dans son costume de Céleste.
Sorry, le "presque" homme, représentant des geeks, afficinados de héros costumés.
Suicida, vétéran de la Zone, chef de gang (-green) aux attitudes pour le moins suicidaires.
Et pour clore cet article, un tableau de chasse partiel de notre tueur de héros où l'on reconnaîtra, de gauche à droite le Public Spirit, le Persecutor, le Sleepman (Marchand de Sable) et le Private Eye.